Une simple ligne sur la page consacrée à ce tarif postal : « Important : arrêt de l’offre sac au 1er janvier 2025 et de l’offre complète au 1er juillet 2025″… Et c’est tout. Ni fleurs, ni couronnes, l’enterrement est en toute discrétion.

Ce tarif permettait d’envoyer des livres à l’étranger avec des tarifs bien moins élevés : par exemple, 7,73 € pour un envoi vers l’Australie entre 1 et 2 kilos au lieu des 48,50 € du Colissimo.

Il était notamment utilisé par des éditeurs qui travaillent beaucoup à l’international (expatriés, universitaires, livres de niche…). Pour ma part, je l’utilisais ponctuellement, en accord avec les lectrices et lecteurs (délais plus long et suivi pouvant être moins fiable ou inexistant). 

Promouvoir la culture française dans le monde : la fin ?

En lisant la page dédiée sur le site de la Poste, cette offre « est liée à une politique de promotion de la culture française dans le monde », « au service du rayonnement de la culture française »… 

Il faut donc croire que la politique en question a changé et que la Poste, jadis un service public, ne souhaite plus permettre à la culture française de rayonner dans le monde, préférant vendre des peluches des JO ou des téléphones. 

Pourtant, la Poste est une société anonyme constituée à 100 % de capitaux publics, avec deux actionnaires : la Caisse des Dépôts à hauteur de 66 %, et l’État à hauteur de 34 % mais l’offre en question n’entre visiblement pas dans la mission de service public. Le ministère de la Culture et la ministre Rachida Dati semblent visiblement passer sous un tunnel : aucune communication de leurs côtés concernant ce choix qui va, encore une fois, affaiblir l’édition indépendante, les bouquinistes et les libraires.